Les solutions pour se reposer sans culpabiliser

20 juillet 2020

Chaque année, les aidants se retrouvent dans une situation difficile : le besoin impératif de prendre des vacances, sans vouloir pour autant délaisser le proche aidé. Dans le contexte actuel post-Covid, de nombreux aidants sont épuisés moralement et physiquement. Il est donc temps de recharger ses batteries. Pour cela, des solutions existent !

Tout d’abord, un droit au répit a été créé en 2016 pour le proche qui aide une personne âgée en perte d’autonomie. Cette mesure permet de prendre du repos et de financer certaines prestations comme l’accès de la personne aidée à un accueil de jour ou de nuit, un relais d’aide à domicile, un hébergement temporaire en établissement ou en famille d’accueil. Le proche accompagnant une personne bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut ainsi avoir accès à une aide d’environ 500€ pour faire appel à des dispositifs de répit.

Ensuite, plusieurs options s’offrent aux aidants et personnes aidées en fonction des envies et besoins de chacun.

 

Les vacances en famille

Depuis quelques années se développent des centres de vacances permettant aux aidants et aux aidés de pouvoir profiter ensemble d’un séjour au vert. Des activités sur mesure y sont proposées, avec accompagnement médico-social ou non, adaptées à différents niveaux d’autonomie. Ces structures offrent la possibilité de prévoir des temps de vacances en couple ou en famille. L’association « Vivre le Répit en Famille » (www.vrf.fr) a par exemple créé des « Villages Répit Familles » dans plusieurs régions.

 

Les familles d’accueil

En France, plus de 10 000 accueillants familiaux agréés proposent des accueils temporaires à leur domicile, en logement indépendant ou en gîte adapté. Afin de définir le coût pour la personne malade, un contrat est établi entre les deux parties, qui prend en compte les conditions d’accueil et la durée de celui-ci. Au cours de son séjour, la personne accueillie a accès aux parties communes de l’hébergement et dispose d’une chambre personnelle.

Cette solution peut être bien moins onéreuse que les structures spécialisées, avec une moyenne de 60€ par jour, tout compris. Le site www.famidac.fr met notamment à disposition une carte répertoriant les accueillants pouvant prendre en charge des personnes en perte d’autonomie.

 

Le baluchonnage

Le concept du baluchonnage est né au Québec (Canada). Il s’agit de confier la garde de son proche à un intervenant professionnel, qui arrive avec son « baluchon » pour prendre le relais de l’aidant. Dans l’Hexagone, l'association Baluchon France (www.baluchonfrance.com) est spécialiste de ces formes de répit. Elle propose des accompagnements aidant-aidé à domicile, de 36 heures minimum à 6 jours consécutifs maximum, dans 18 départements.

 

Les courts séjours en Ehpad

Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) peuvent aussi proposer des séjours temporaires, en plus d’un accueil de jour ou de nuit. La personne âgée hébergée en séjour temporaire bénéficie des mêmes services, prestations et prise en charge que les autres résidents. Le montant d’un hébergement temporaire est calculé au prorata de la durée de l’accueil, qui peut aller jusqu’à 90 jours par an (en un ou plusieurs séjours) et comprend les tarifs d’hébergement, de dépendance et de soins.

Passer en revue ces options de répit est essentiel pour les aidants, afin de trouver la solution qui correspond le mieux à chaque situation et d’éviter un sentiment de culpabilité. Parfois, l’idéal est une combinaison de plusieurs de ces alternatives.

Prendre soin des autres est un travail fatiguant et s’accorder du temps pour soi est primordial pour retrouver l’énergie nécessaire à ce soutien. Comme l’a dit Henri Weber, « la vacance des grandes valeurs n'enlève rien à la valeur des grandes vacances ».