62 % des aidants sont des actifs. Tout en faisant face à de nombreuses difficultés, le salarié aidant doit donc mener de front sa mission d’aidant et sa vie professionnelle. Une équation qui n’est pas toujours simple à résoudre. Cependant, il existe des dispositifs pour leur apporter un peu de répit ou de repos.
Le congé proche aidant
Le congé de proche aidant est ouvert à tous les salariés, sans condition d’ancienneté dans leur entreprise, afin qu’ils puissent s’occuper de leur proche dépendant, gravement malade ou en situation de handicap. Indemnisé, ce congé dure trois mois et peut être renouvelé jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière. Pour en bénéficier, le salarié aidant doit ouvrir ses droits auprès de la Caisse d'allocations familiales, tout en informant son employeur. La demande doit être adressée au moins un mois avant la date de départ en congé envisagée.
Le congé de solidarité familiale
Le congé de solidarité familiale permet de s’absenter pour assister un proche en fin de vie ou gravement malade et dont le pronostic vital est engagé. Il permet également à l’aidant de bénéficier de l’allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie (AJAP), versée par l’Assurance maladie, pour compenser la perte de revenus occasionnée par ce congé. Le salarié doit informer l'employeur au moins 15 jours avant le début du congé. La durée est fixée par le salarié, la convention collective et l’accord d’entreprise.
Le congé de présence parentale
Ce congé permet de prendre du temps pour assister son enfant souffrant d’une maladie, des conséquences d’un accident grave ou d’un handicap. Le salarié ne perçoit pas de rémunération mais il peut bénéficier de l'AJPP. L’allocation est limitée à 22 jours par mois et le congé est attribué pour une période maximale de 310 jours ouvrés, par enfant et par pathologie. Il peut être pris sur une période de trois ans de manière continue ou fractionnée. Le salarié doit informer l'employeur au moins 15 jours avant le début du congé.
Le don de jours de repos
Un salarié peut décider de donner tout ou partie de ses jours de repos non pris à un collègue aidant. Ainsi, tout salarié qui aide un proche en situation de handicap, un proche malade et/ou en perte d'autonomie peut en bénéficier. Une fois qu’un collègue propose de lui donner un ou plusieurs jours de RTT, le salarié bénéficiaire du don adresse à l'employeur un certificat médical détaillé, établi par le médecin chargé de suivre son proche aidé. Cette formule permet à l’aidant d'être rémunéré pendant son absence et de conserver les avantages acquis avant cette date.