Un proche atteint de la maladie d'Alzheimer reconnaîtra difficilement son état et pourra nier l'existence d'une souffrance pathologique liée la perte de mémoire. On parle alors de déni de la maladie. Les formes extrêmes de ce déni portent le nom d'anosognosie.
L'anosognosie est-elle spécifique de la maladie d'Alzheimer ?
L'anosognosie ou déni de la maladie n'est pas spécifique à la maladie d'Alzheimer. Un homme de 50 ans victime d'un accident vasculaire cérébral qui détruit une partie des centres de la vision peut ne pas avoir conscience qu'il est devenu aveugle. Se heurter à un mur, avoir des difficultés à ses diriger ou ne pas reconnaître un visage... peuvent ne pas interprétés comme des symptômes de la cécité.
Les personnes malades Alzheimer souffriront d'anosognosie au fur et à mesure de l'évolution de la maladie. La fréquence de leurs oublis sera-t-elle qu'à un moment donné, ils oublieront qu'ils oublient. Cette perte de conscience de la déficience mémorielle représente une anosognosie progressive très courante chez ces patients.
Quelle doit être l'attitude de l'entourage ?
L'entourage doit être vigilant sur les signes annonciateurs de la maladie d'Alzheimer : courrier qui s'entasse et jamais ouvert, factures non réglées, questions répétitives, perte d'appétit…Mais les familles sont comme les proches : il arrive souvent qu'elles nient la gravité des symptômes car la maladie d'Alzheimer fait peur. Elle réveille un cortège d'images douloureuses liées à la mort cérébrale lente et à la perte d'autonomie. L
Il est important de mettre en place un réseau d'aides (professionnels de santé, aides à domicile, adaptation du logement…) adaptées et réévaluées.Plus vite ce diagnostic sera posé, meilleure sera la prise en charge et l'accompagnement de la personne malade et de ses proches. Le déni de la maladie reste une « perte de chances » compréhensible mais dommageable.