1/Pourquoi dépister ces pathologies
Votre proche ne se souvient plus de son numéro de téléphone, devient irritable et passe par des moments dépressifs ? Seul un bilan réalisé par une équipe médicale multidisciplinaire peut poser un diagnostic fiable. Cependant, certains signes peuvent vous inciter à faire consulter votre proche pour faire la distinction entre maladie neurologique et psychiatrique.
Plus les troubles sont dépistés à un stade précoce, plus la prise en charge de votre proche sera efficace : il existe des traitements, stimulations cognitives, rééducation orthophonique ou encore des ateliers mémoire qui permettent de ralentir les symptômes de la maladie. Ces solutions peuvent apporter une forme de confort à votre parent, permettant à votre proche de vivre plus apaisé, voire même de retrouver un certain degré d’autonomie si des solutions d’aide au quotidien ou de placement étaient envisagées.
2/Vous constatez des troubles spécifiques de la mémoire
Cela commence par des petits oublis insidieux non reconnus par le parent ainsi que par les proches. Ils peuvent être fréquents et porter sur la mémoire fréquente.
3/Votre parent répète les mêmes histoires et repose les mêmes questions
Il a tendance à redire, refaire les mêmes choses, à reposer les mêmes questions pour oublier rapidement la réponse. Il s’étonne que vous lui fassiez remarquer et peut se fâcher car il ne reconnait pas l’existence de ses troubles ; c’est l’anosognosie.
4/Vous êtes étonnés par ses troubles du langage et la modification de son discours
Il commence des phrases qu’il ne termine pas. Il ne s’exprime plus comme avant. La composition de ses phrases est avec des structures inadaptées, des mots à la place des autres, il cherche les mots du quotidien. La communication entre vous deux devient de plus en plus difficile.
5/Vous remarquez un début d’incapacité de juger et d’évaluer
Il ne s’inquiète pas de ses difficultés croissantes, encore une fois à cause de l’anosognosie. Il perd sa capacité de jugement, devient de moins en moins capable d’évaluer une situation, même grave et prend donc des décisions déraisonnables inquiétantes.
6/Difficultés dans les gestes quotidiens et les opérations de la vie courante
Cela va de ne plus pouvoir faire une addition, remplir un chèque, gérer les affaires d’argent en faisant des erreurs grossières voire même d'effectuer des achats importants, ayant oublié la valeur des choses. Il peut perdre progressivement la faculté d’écrire, faire la cuisine, oublier d’éteindre le gaz. Il n’arrive plus à s’habiller correctement et à maintenir une hygiène habituelle. Il va perdre ses affaires et ranger les objets au mauvais endroit.
7/Il va souffrir progressivement de désorientation temporo-spatiale
Il perd la notion du temps ,de l’heure, va inverser le rythme d’une journée normale : dormir le jour et vivre la nuit. Il ne va plus reconnaitre les endroits habituels et familiers pour aller jusqu’à se perdre dans la rue ou les transports en commun.
8/Troubles du comportement
Il va passer d’un état calme à celui d’un état colérique, de la tendresse à l’agressivité, passer du rire aux éclats à celui des larmes sans raison apparente..
9/Vous ne reconnaissez plus votre proche
Il était enjoué et convivial, il est désormais introverti et méfiant. Le comportement des malades atteints de maladie d’Alzheimer et autres peut changer de manière significative : changement de l’humeur pouvant être en relation uniquement avec une dépression , apathie, angoisse, peur. C’est peut être l'occasion de consulter un neurologue ou un gérontologue…
10/Votre proche perd tout sens d’initiative
Alors qu'il faisait preuve d'une grande curiosité, votre parent qui sombre dans la dépendance montre des signes de passivité. Il se désintéresse de la vie en général avec quelques fois une tendance pour des occupations obsessionnelles .
11/Présence de signes de dépression
Quand l'angoisse et la perte d'intérêt sont manifestes, votre proche souffre peut-être d'une dépression. Elle n'est pas toujours signe de la maladie d'Alzheimer. Si les troubles ne s'améliorent pas avec le traitement antidépresseur préconisé par votre médecin, soyez vigilant surtout si votre proche est assez âgé. Il est alors impératif de reconsulter. Il faut savoir que chez le patient atteint de ce type de pathologie neurologique dégénérative, la dépression s’installe progressivement et aggrave l’état du proche.
12/Explorations médicales de ce type de pathologies
En présence de ces différents signes qui vous inquiètent, il importe de consulter le médecin traitant ou le gérontologue (il existe des centres spécialisés pour le bilan de ce type de patients).
C’est la confrontation de l’ensemble des résultats qui permettra d’orienter le diagnostic de ces pathologies neurologiques et non psychiatriques pour lesquelles il n’existe aucun traitement curatif à ce jour.