Peur de vieillir, perte des capacités physiques, maladie : il est difficile parfois d'accepter les changements liés à la vieillesse.
L'état psychique de votre proche est un facteur qu'il faut apprendre à gérer.
On estime à 12 % les plus de 65 ans qui sont touchés par la dépression. Votre proche n'est pas une exception. Face aux bouleversements qu'il vit, vous pouvez l'accompagner, l'aider. La règle majeure : une écoute active pour lui permettre de se sentir mieux compris.
L'écoute
Votre proche se sent seul. La meilleure façon de l'aider est de l'écouter avec attention et respect. Prêtez votre oreille car ce qui est nécessaire c'est d'abord de donner de l'attention, de la compréhension, du respect. C'est si rare de pouvoir parler sans se faire interrompre ou sermonner…
Cela suppose de se montrer bienveillant et :
- De prendre du recul : vous n'êtes pas là pour régler le problème mais pour offrir du soutien. Mais il est important de ne pas sous-estimer la difficulté.
- De ne pas porter de jugement hâtif : vous n'avez pas à prendre position et à moraliser, mais à l'aider à y voir clair.
- De contrôler votre envie d'aider tout de suite. Laissez lui aussi la possibilité de résoudre ses problèmes par lui-même et de faire des choix.
Vous craignez une dépression de votre proche
- En se confiant à vous, vous comprenez qu'il est inquiet face à sa maladie, à l'approche de la mort peut être.... Evitez la facilité: « c'est un mauvais passage, ça va s'arranger tout seul », « Il faut qu'il se secoue »…
- N'hésitez pas à aborder le sujet d'une dépression avec lui.
- Parlez-lui des changements remarqués, sans craindre d'évoquer une rupture avec son état habituel : « j'ai remarqué que tu n'aimes plus faire ceci ».
- Acceptez de ne pas le convaincre tout de suite et réessayez plus tard d'aborder l'éventualité d'une consultation auprès de son médecin traitant. Il est important pour votre proche de savoir ce que vous ressentez vis-à-vis de lui. Laissez-vous guider par votre bon sens et votre affection.
L'aider au quotidien
- Ecoutez votre cœur et évitez certaines attitudes telles que :
- Raisonner à la place de votre proche : « tu n'as qu'à faire ceci », « tu ne devrais pas penser à ça », « ça ne fait rien, ce n'est pas si grave »
- Le motiver à l'excès : « allez, il faut bouger, il faut te prendre en main »
- Décider à sa place ou lui parler comme à un enfant
- Demander sans arrêt des explications, le forcer à parler, à dire ce qu'il ressent.
Vous l'aiderez davantage en misant sur la compréhension :
- Apportez un point de vue nuancé sur les événements qui le préoccupent
- Restez bienveillant à son égard
Encouragez et initier des activités qu'il pourra mener à bien :
- Commencer par un petit objectif sans chercher un résultat parfait.
- S'il est découragé de tout, maintenez toujours des moments clés : rendez-vous chez le médecin, prise de son traitement, repas, promenade….Les autres tâches pourront être effectuées au jour le jour selon son moral.
- Limitez son stress en le préparant bien aux tâches de la journée pour ne pas qu'il se sente bousculé ou pris en défaut